ERVDITIO ANTIQVA
Revue électronique de l'érudition gréco-latine
Volume 13 (2021)
Résumés des articles
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Arsenio Ferraces Rodríguez – La mandrágora, la podagra y la anatomía humana: a propósito de un error editorial obstinado (Ps.Apul. Herb. 131.3 Howald-Sigerist) Según un Herbario tardoantiguo atribuido a Apuleyo, el polvillo de mandrágora mezclado con vino es eficaz para la podagra de la mano derecha y del pie derecho (Ad podagram quamuis grauissimam de dextra manu et pede dextro, Ps.Apul. Herb. 131.3, ed. Howald-Sigerist). Tal doctrina no está atestiguada en ninguna otra fuente conocida. Una nueva lectura de los manuscritos así como el examen del contenido mágico del pasaje permiten concluir que los términos manus y pes no se refieren aquí al cuerpo humano, es decir, a los miembros afectados de podagra, sino a las raíces secundarias superiores e inferiores de la raíz de la mandrágora. En definitiva, los problemas del pasaje tienen su origen en una segmentación errónea del texto por los editores. En apéndice se ofrece el texto latino y la traducción del capítulo sobre la mandrágora en las ramas α y β del Herbario.
Tout au long de sa troisième décade, Tite-Live insiste sur l’importance des exempla que les lecteurs peuvent découvrir dans son œuvre. Dans son récit de la bataille de Cannes, le concept unificateur inhérent à l’œuvre livienne est battu en brèche au profit d’une dislocation du corps militaro-civique. Au demeurant, le Padouan, qui avait une vision idéologique de l’Histoire, déplorait que nombreux étaient ces généraux qui recherchaient la seule gloria personnelle, omettaient totalement la concordia, tout en violant le fas. Ainsi considère-t-il Varron comme le véritable responsable de la débâcle cannoise.
Daniel Vallat – Le manuscrit Cassellanus 2° Ms. Poet. 6 et la tradition Φ de Servius et Servius Danielis Le manuscrit Cassellanus 2° Ms. Poet. 6 a la particularité de présenter un état double : le texte de Servius Danielis pour Aen. 1-2, et un texte considéré comme « mixte » (Servius +/- Servius Danielis) pour Aen. 3-6. La seule hypothèse avancée pour expliquer cet état a tenté de montrer que le texte d’Aen. 3-6 étaient un texte de Servius Danielis privé, dans un second temps, de la plupart des notes étrangères à Servius. Nous montrerons au contraire dans cet article que cette hypothèse est incohérente et que le texte d’Aen. 3-6 ne relève pas de Servius Danielis, mais d’une tradition particulière de Servius, que nous désignons par la lettre Φ et qu’on retrouve également, en partie, dans la famille σ des manuscrits de Servius : ce manuscrit permet ainsi d’y voir plus clair dans le stemma des manuscrits serviens.
Camilla Poloni – Alcune ipotesi sullo stemma del commento donatiano all’Eunuchus di Terenzio Il presente contributo intende offire un’ipotesi ricostruttiva dello stemma del Commento donatiano all’Eunuchus di Terenzio, preliminare all’edizione critica che sto curando. Il paper si articola in primo luogo in un quadro dello stato dell’arte, seguito dalla presentazione della teoria che propongo e dalla dimostrazione della stessa tramite discussione di casi e problemi. Da ultimo, vengono illustrati alcuni esempi di come le presenti indagini sullo stemma consentano di ragionare sul testo con una nuova prospettiva, che induce in varie occasioni a modificare la ricostruzione wessneriana. This paper aims to reconstruct a reconstructive hypothesis of the stemma of Donatus’ Commentary on Terence’s Eunuchus, preliminary to the critical edition I am currently preparing. The paper consists of an outline of the state of the art, followed by the presentation of my theory and its demonstration through the discussion of specific cases and problems. In conclusion, I offer some examples of how the present stemmatic investigations allow to reason about the text with a new perspective, inducing to modify Wessner’s reconstruction on several occasions.
Chrisitan Nicolas – Donat pourvoyeur d’un nouveau fragment de Laevius ? Une scolie de Donat (ad Ph. 2) se réfère à un passage de Virg. Aen. 5.258-262 ; mais ce renvoi est méthodologiquement bizarre et cache en fait (c’est notre hypothèse) une citation inédite du poète Laevius. Après discussion philologique, nous proposons de restituer un nouveau fragment de Laevius, qui prendrait donc le numéro 35 pour faire suite aux fragments léviens de l’édition des FPL de Blänsdorf. Aelius Donatus, while commenting Ter. Ph. 2, seems to quote 4 lines of Virgilius (Aen. 5.258-262) ; but his way of referencing does not fit with his usual method and we suspect it could be in reality a quotation, not yet recognized, from Laevius. After discussing the philological aspect of the question, we propose to read hear a new Laevius’ fragment, to which we attribute number 35, following the last one in Blänsdorf’s FPL.
Robert Maltby – Donatus on non-standard Latin in Terence The chapter compares the way in which uitia sermonis are treated in Donatus’ Ars Grammatica with their treatment in his Terence commentary. It also draws some distinctions between the commentaries of Donatus on Terence and Servius on Virgil as concerns these matters. It concludes that whereas Donatus in his Ars discusses uitia sermonis as features to be avoided in contemporary prose, in his Terence commentary these are treated as literary figurae used legitimately in verse for dramatic purposes, such as linguistic characterisation. By contrast Servius’ Virgil commentary retains a more prescriptive stance: while some uitia in Virgil are shown to have a literary or metrical purpose, Servius is at pains to warn his readers against using them in their own Latin.
Frances Foster – Teaching early Latin comedy in Late Antiquity Studying Virgil at school in Late Antiquity was challenging for students. Epic verse is both highly stylised and frequently archaic, set in a far distant mythological world that often required considerable explanation. In addition to teaching Virgil’s poetry, Donatus also taught his students the comedies of Terence, which present slightly different, but no less significant, challenges. Terence’s vocabulary and syntax were significantly archaic for late antique readers. Comedy is written in a far less formal register of language than epic verse. The natural idiom of late antique students would have differed significantly from that of Terence. Terence’s plays contain considerable humour, and this is particularly difficult to teach, since explaining jokes frequently ruins their humour. In this paper, I examine how Donatus addresses these various difficulties. I show how he dealt with linguistic challenges, such as archaic language and early conversational idiom. I explore the ways in which he tries to ensure that students understood the plot and action of the play. And finally, I evaluate how Donatus addressed humour. How did he ensure that his students understood the jokes without ruining their humour? I ground this analysis in what we know about the activities and interactions that took place in the late antique classroom. In doing so, I place Donatus into his educational context alongside Servius.
Frédérique Biville – L’oralisation du texte de Térence : Le commentaire de Donat à l’Eunuque La recherche du sens, par analyse en séquences discursives, de la littera à la sententia et à l’oratio, est au cœur du commentaire « de Donat » à l’Eunuque. Mais l’analyse ne s’arrête pas à cette seule démarche, grammaticale, de compréhension et d’établissement du texte. La fréquence d’emploi de pronuntiare et de pronuntiatio témoigne de l’importance que le commentaire accorde également à l’oralisation de la pièce, en jouant sur deux plans de réalisation vocale : celui de l’oralité perdue des représentations théâtrales du temps de Térence, et celui, contemporain, de l’enseignement du grammairien qui, en plus de la lecture expressive à voix haute, laisse ouverte la possibilité de ‘mises en actes’, au moins partielles, de la pièce. La dimension orale, conçue au sens large comme une interaction entre la voix, la gestuelle et la mimique, dans la tradition rhétorique de l’actio / pronuntiatio, est fondamentale. Elle fournit, jusqu’à nos jours, des clés pour continuer à faire vivre les deux textes de Térence et de Donat dans leur oralité antique perdue, comme dans nos propres interprétations et représentations mentales.
Daniel Vallat – Les interjections dans le commentaire de Donat Analyse des scolies de Donat sur les interjections employées par Térence, en relation avec la tradition grammaticale et le contexte théâtral.
Robert Maltby – Donatus’ Comments on Character-Portrayal in Terence and their Relation to the Ancient Rhetorical Tradition The chapter investigates Donatus’ comments on consistency of character, stereotypical or stock characters and appropriate or true to life characters in Terence in the light of ancient rhetorical teaching on character portrayal going back to Aristotle’s Poetics. Donatus argues for consistency of character in Terence, even in the case of Demea in the Adelphoi, whose apparent change of character in the last act he sees as not genuine. He allows that Terence occasionally diverts from stereotypical characters in the interest of characters that are nevertheless appropriate or true to life and whose actions are well motivated. Cet article examine les commentaires de Donat sur la cohérence du personnage chez Térence, sur les personnages stéréotypés ou fréquents et sur les personnages crédibles, à la lumière de l’enseignement rhétorique antique sur la représentation des personnages remontant à la Poétique d’Aristote. Donat plaide pour la cohérence du personnage chez Térence, même dans le cas de Déméa dans les Adelphes, dont il considère que le changement apparent de caractère dans le dernier acte n’est pas authentique. Il admet que Térence manipule parfois les stéréotypes dans l’intérêt des personnages, dont les actions restent cependant vraisemblables et bien motivées.
Concetta Longobardi – Il commento di Donato a Terenzio e le interconnessioni con la tradizione scoliastica e grammaticale: la riflessione sulle figure retoriche Il contributo valuta, esemplificativamente, alcune figure retoriche che Donato individua nel testo terenziano (l’aposiopesi, l’anastrofe, l’abundantia, l’ironia, la syllepsis); ciò consente di individuare le modalità con cui il commentatore attinge a un patrimonio esemplificativo che risulta comune agli altri esegeti e agli autori di Artes Grammaticae e, contemporaneamente, le connessioni con l’esegesi di Servio al testo virgiliano, valutandone i rapporti e le possibili dipendenze.
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